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Le matin il me faut de la douceur pour ouvrir mes petits yeux et sortir du lit. Puis je m'étire et direction la cuisine. En chemin je me mange le coin du mur et l'embrase de la porte. Bref moment de solitude devant mon bol de céréales. Je fais le point sur ma vie sentimentale, rien de bien brillant. Mais perdue dans mes pensées j'en oublierais presque ma tartine de nutella. "Du combat, seuls les lâches s'écartent" disait Homère, alors résignée je part m'habiller. Regain d'espoir lorsque je voie ma jupe noire posée sur mon coffre. Lavage de dents, coiffage, maquillage, derniers ajustements devant le miroir. Ces résilles me donnent un ptit air vicieuse. Ma tortue s'agite, j'allume sa lampe, ouvre les volets et je ferme la porte du salon. Je passe le pas de porte, silence dans le couloir... Je met mon MP3 en route, descend les escaliers, pousse la porte vitrée avec mon épaule. Me voila dehors, je passe le petit portail et le vent de décoiffe. Je commence à monter, une poussière dans l'oeil me fait pleurer. Je marche vite, mon genou me fait mal. Arrivée devant le lycée mon coeur est prêt à exploser. Je respire doucement en m'émerveillant sous les arbres. Passage rapide par l'accueil, je regarde le carrelage du couloir puis les grandes fenêtres. Enfin l'escalier gris, arrivée au premier étage. La cloche sonne, je file en cours...

Une matinée ordinaire comme j'en ai tant passée cette année (ptite dédicace aux filles).

Une matinée ordinaire

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