Juste du lait
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Il était 17heures un jour de cette semaine, peut importe lequel. Il me prit l’envie d’un bol de lait. J’ai retrouvé le goût ancien du lait si fort par moment, la blancheur enfantine qui caresse les lèvres et les laisse douce. L’odeur qui se glisse jusqu’aux narines quand notre nez plonge dans le bol pour que la bouche puisse atteindre le liquide. Je le sentais si froid glisser dans ma gorge, je l’imaginais descendre jusqu’à mon estomac et le remplir peu à peu. Ma peau, j’en suis sure, dut pâlir sous l’influence de cet élixir animal. Et la dernière goutte qui reste coincée au creux des lèvres. Seul le dos de la main peut la chasser vers l’extérieur et la laisser filer vers le cou.
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Je dormais sur un nuage de lait quand une pluie de cacao m’a saupoudrée la joue. J’ai tourné dans une spirale argentée avant de me noyée dans le noir d’un café. Je voulais me blottir dans ta bouche mais tes lèvres ne m’on pas laisser entré. Je n’ai pu que les frôler, je sais que tu m’as sentit puisque tes pommettes se sont levées.
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