Vendredi dies

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Parfois j’ai l’impression que ce n’est pas la réalité, que je dors, que je rêve ou plutôt que je fais un cauchemar où l’horreur est sous-entendue. Je me dis que bientôt je vais ouvrir les yeux dans un palais antique aux grandes pièces ouvertes. Je me dis qu’il arrivera à ce moment là pour me prendre dans ces bras et que je reprendrais le fil de ma vraie vie.

Parfois j’ai l’impression d’être coincée dans un train qui m’éloigne de ce que je suis, de ma gare. Quand je regarde les gens, je les vois parfois faire des choses dont je ne comprends pas le sens profond, des rituels tels s’inviter à boire l’apéro. L’essence même de ces choses m’échappe. Alors je me dis que la société a façonné ces gens ; peut-être depuis leur naissance ou est-ce venu après ? Que l’on m’explique, ai-je raté quelque chose ? Un chapitre de « devenir un citoyen du 21^ème siècle » ? Je m’étonne parfois moi-même d’être si « pure » de ma pseudo culture. J’en ai pris des éléments je ne vais pas le nier mais d’autres anodins me perturbent. Ces petits détails, comme des petits grains de sables s’insinuent entre les roues de mon engrenage.

C’est fou comme être seule peut faire réfléchir.

« On ne prends pas la carte bleue »

« Et bien garde le ton sandwich pourri ! »

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