Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Enehy, est-ce que tu rêves de moi?
25 avril 2007

En écoutant Wagner...

*

*

*

Une  cafardeuse écrase ces cafards sur la table basse de son salon. Elle les embroche sur ces talons aiguilles traînant les cadavres jusqu'à son fauteuil. Son gros chat persan noir miaule de ses poils roussis par les flammes de la cheminée. Les dernières bûches crépitent annonçant le futur matin. La vieille horloge finit de cracher sa poussière au cinquième coup.

La p
oupée morbide sort de son fauteuil et fait voler les voiles de ces jupes à travers le long couloir éclairé par de rares chandelles. Ces talons percent le vieux parquet fragile. Elle pousse de ces doigts pâles une porte claire sur sa gauche
.

De
sa main droite elle allume le vieux chandelier sur la coiffeuse couverte de poudres et parfums. Elle disparaît derrière un paravent miteux et ces étoffes tombent sur ses pieds nus. Le soleil parait au-delà des grandes vitres. Les bougies se meurent dans leur reste de cire au fur et à mesure que les rayons entre dans la pièce. Les murs se révèlent mauves et blancs, la baignoire déjà pleine. Un bouquet de lys blanc sort de l'ombre d'une grande armoire.


Ell
e ajoute quelques gouttes d'élixir à la violette dans son bain et s'y plonge. Elle noie son visage et sa nuit, son maquillage surnage en volutes l'eau limpide. Ses joues, comme sorties d'une longue insomnie rosissent réveillées par le froid brouillard qui suinte aux fenêtres. Devant sa baie vitrée, elle commence à sentir la chaleur printanière du soleil maintenant sorti de Terre.

*

*

*

*

*

Je ne suis pas folle vous savez...

*

*

Publicité
Commentaires
Publicité